Il
reste mobilisé jusqu'au 20 février 1941 et sera nommé aspirant de réserve.
Il se marie avec une institutrice Melle Juliette Miral et ils obtiennent un poste
d'enseignant dans le Lot à Terrou. Ce petit village, très retiré des grands axes de
communication, sera brulé par les allemands et recevra la médaille de la Résistance.
C'est à partir de janvier 1943, en effet, que Roger Lecherbonnier commence son action de
résistant. Dénoncé début 1944, il rejoint les maquis F.T.P.F. du Lot,
devient " Antoine ". Il fait partie de l'Etat Major, et conduit les combats,
particulièrement dans le Nord du département.
En Juillet 1944, il est nommé Commissaire aux opérations
en Corrèze et devient Chef départemental F.F.I. En Août 1944, il
règlera, avec les responsables de l'armée secrète, les conditions de la reddition
de la garnison Allemande de Tulle. La Corrèze est libérée. Nommé Lieutennant Colonel
F.F.I., il dirige la délégation départementale, à ce titre il exerce l'autorité
militaire sur le département. Roger Lecherbonnier s'engage alors pour la durée de la
guerre, y compris l'Extrême Orient. Après la campagne d'Allemagne, nommé Capitaine de
réserve, il embarquera pour l'Indochine.
C'est le 26 décembre 1945 qu'il débarque à Saïgon
. A l'expiration de son séjour colonial, en congé sans solde, il se retire à
Saïgon, où sa femme est institutrice.
Roger Lecherbonnier réintégrera l'enseignement en Octobre
1954 : lycée Chasseloup Laubat (Saïgon) puis directeur des études à
l'Ecole d'Enfants de troupe de Dalat (Cap St Jacques Viet-Nam) puis Autun (S et L). Le 1er
janvier 1958 , il est nommé instituteur à Massy (Seine et Oise) puis P.E.G.C. en service
au C.E.S. de Verrières le Buisson. Retraité en
juin 1973, il se retire à Massy, où il résidera jusqu'en 1997.
C'est en 1965, que Roger
Lecherbonnier entre au Conseil Municipal comme Maire-Adjoint aux affaires
scolaires. Ses fonctions l'amènent à participer à la création de sept groupes
scolaires (Albert Camus, Les Bleuets, Les Coquelicots, Roux, Tenon, Jean Moulin,
Painlevé),trois collèges (Blaise Pascal, Diderot, Gérard Philippe), deux lycées
(Fustel de Coullange, Vilgenis) et de services scolaires pour handicapés visuels et
malentendants - C.M.P.P.
En 1966, il est élu
Président du Syndicat Intercommunal de l'Enfance inadaptée. Avec les
parents, les éducateurs, le soutien de l'Education Nationale, et l'appui des communes de
plus en plus nombreuses, naîtra un réseau d'établissements d'accueil : IMP de Massy,
IMPRO de Palaiseau, Foyer Soleil de Massy, Foyer de vie des Ulis, EPSR d'Orsay.
C'est à son
action pour l'Enfance inadaptée que son nom restera attaché. De son vivant, son nom a
été donné à l'IMPRO de Palaiseau.
Tout au long d'une vie bien remplie, son action lui a valu une réputation d'homme
intègre et de grand résistant, de serviteur intransigeant de la chose publique.
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